Mercredi 28 octobre 2009 à 23:23

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20 ans.
Toutes ses dents.
(du moins, pour le moment)

Dimanche 25 octobre 2009 à 1:51

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Jeudi 22 octobre 2009 à 18:49


So meet me in the middle,
Well, come on, let's make up a danse, 

(...) 
 Take me by the hand let's compromise

Jeudi 15 octobre 2009 à 15:16

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Mardi 6 octobre 2009 à 23:01




J'entends toujours  les gens parler de vingt ans comme étant le bel âge.
Celui de l'insouciance, des libertés, où tout est permis.
La fête, la fête, la fête. Les potes, les potes, les potes.




Moi vingt ans, j'sais pas. Mais dix-neuf ans et onze mois, j'trouve ça vachement la merde comme période. J'ai jamais autant douté de toute ma vie. Je me suis jamais posée autant de questions. Sentie tour à tour pas à ma place, mal à l'aise, en décalage. J'attrape au vol quelques graines de confiance pour les perdre aussitôt à la moindre remarque. La moindre parole. Je me couche tous les soirs avec une vision différente. Du monde, de moi, des autres. Je cherche. Je-cherche-je-cherche-je-cherche.
Quelle est ma place. Qu'est ce que je fais ici. Pourquoi je le fais. Est ce que c'est bien ici. Est ce que c'est bien ça. Pourquoi ça me plait pas. Qu'est ce qui me plait pas. Qu'est ce qui me dérange. Qu'est ce que ça sera ma vie. Dans quoi je vais m'investir. Pourquoi. J'y réfléchi tout le temps. Au petit déjeuner, en marchant, en discutant. Dans la rue, en faisant les courses, dans le métro. A l'école. Et à l'école, c'est le pire. L'école c'est le problème. C'est une impression d'étouffement. On a des profs qui ont une expérience impressionnante. Ils ont vécu, ils connaissent leurs sujets. Leur réflexion leur a pris à chacun des années. Ils ont des sensations, des ressentis. Du vrai. Ca se sent quand ils le racontent. Et ils le font bien. Pour la plupart. Ils nous enseignent leurs visions du monde. C'est riche. Profond. Complet. Se voir donner plusieurs visions du monde, c'est pas rien comme truc. Mais moi je croule. Je croule sous le poids de ces visions. Un cours de deux heures et c'est tout mon état d'esprit qui change. Je me construis des abris qui s'effondrent au fil des jours. Au fil des cours. Rien ne tient debout. Tout tombe. Du solide au bricolé de vive hâte. C'est fatiguant. Fatiguant d’essayer de tenir debout. De garder la barque. L’abris. Le recoin. Fatiguant de grandir en accéléré. D'emmagasiner de la vie qui ne nous appartient pas. Toute ces vies. Ca va trop vite. Beaucoup trop vite. En un mois j'ai l'impression d'avoir vécu des années de réflexion. C'est comme une machine infernale. Ça s'arrête pas. Ça veut pas s'arrêter. Jamais. Ça sait faire que ça. Réfléchir. Torturer. Imaginer. Tourner. Retourner. Chercher. En vain. Et plus j'y réfléchi, plus je retombe à la même conclusion. Plus l’abris se redresse, plus le croquis s’affine. La solution pointe son nez timidement. La mauvaise. Evidemment. Celle qu'il fallait pas piocher. Le cheveu dans la soupe. Ça aurait été tellement facile. Vingt ans. Le bel âge... (Mon cul)

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