Jeudi 19 novembre 2009 à 13:16

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Ou quand le salon se déguise de nos couleurs.

Lundi 16 novembre 2009 à 21:53

. Lundi de bleu .

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. Lundi d'orange .

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. Lundi de vert .

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. Lundi de rouge .

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. Lundi de jaune .

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Ou l'exploration d'un refuge haut en couleur.

Lundi 16 novembre 2009 à 21:41

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Mercredi 11 novembre 2009 à 13:46

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[p 202]

Peut-être à cause de tout ce qui c'était passé pendant ces douze semaines, ou peut être parce que je me sentais si près et si seul ce soir là, je n'ai pas pu continuer à être mort, voilà.

        MOI. Hélas ! pauvre Hamlet [Je prends la figure de JIMMY SNYDER entre les mains] ; je l'ai connu, Horatio.
        JIMMY SNYDER. Mais Yorick... tu n'est que... qu'un crâne.
        MOI. Et alors ? Je m'en fiche. Je t'en mer de Chine.
        JIMMY SNYDER. [Il chuchote] C'est pas dans la pièce. [Des yeux, il cherche l'aide de MME RIGLEY, qui est au premier rang et feuillette le texte. Elle décrit des cercles dans l'air avec la main droite, le signe universel pour "improvise".]
        MOI. Je l'ai connu Horatio ; une andouille d'un infinie stupidité, masturbateur émérite dans les toilettes des garçons du premier étage - j'en ai ma preuve. En plus, il est dyslexique.
        JIMMY SNYDER. [Il ne trouve rien à dire]
        MOI. Où sont tes calembredaines à présent, tes cabrioles, tes chansons ?
        JIMMY SNYDER. Qu'est-ce que tu racontes ?
        MOI. [levant la main vers le panneau de baket.] Je te tapisse à l'arrêt, pauvre concombre ! Va te faire inoculer !
        JIMMY SNYDER. Hein ?
        MOI. Tu es coupable de malmener ceux qui sont moins forts que toi : de rendre la vie presque impossible aux bon élèves comme moi, Dentifrice et le Minch, d'imiter les débiles mentaux, de faire des blagues téléphoniques à des gens qui ne reçoivent pas beaucoup d'appels, de terroriser des animaux domestiques et des gens âgés- qui, je te signale, sont plus inteligents et mieux renseignés que toi-, de te moquer de moi simplement parce que j'ai un minou... Et je t'ai vu jeter des papiers par terre, aussi.
        JIMMY SNYDER. J'ai jamais fait de blagues téléphoniques à des débiles.
        MOI. T'es adopté.
        JIMMY SNYDER. [Il cherche des yeux ses parents dans le public.]
        MOI. Et personne ne t'aime.
        JIMMY SNYDER. [Ses yeux se remplissent de larmes]
        MOI. Et tu as une sclérose latérale amyotrophique.
        JIMMY SNYDER. Hein ?
        MOI. Au nom des morts... [J'enlève le crâne de ma tête. Il a beau être en papier mâché, il est vraiment dur. J'en donne un grand coup sur la tête de JIMMY SNYDER et je recommence. Il tombe par terre, parce qu'il est inconscient, et je n'en reviens pas d'être si fort. Je lui frappe la tête encore un fois et il se met à saigner par le nez et les oreilles. Mais je n'éprouve toujours pas la moindre compassion pour lui. Je veux qu'il saigne parce qu'il le mérite. Et rien d'autre ne rime à rien. PAPA ne rime à rien. MAMAN ne rime à rien. LE PUBLIC ne rime à rien. Les chaises pliantes et le brouillard de la machine à brouillard ne riment à rien. Shakespeare ne rime à rien. Les étoiles que je sais qu'il y a de l'autre côté du plafond du gymnase ne riment à rien. Tout ce qui rime à quelque chose à ce moment là, c'est que je démolisse la figure de JIMMY SNYDER. Son sang. Je lui fais sauter un paquet de dents et je crois qu'elles lui rentrent dans la gorge. Il y a du sang de partout, tout en est couvert. Je continue à lui donner des grand coup de crâne sur le crâne, qui est aussi le crâne de RON (ça lui apprendra à aider MAMAN à se remettre à vivre), et le crâne de MAMAN (ça lui apprendra à se remettre à vivre) et le crâne de PAPA (ça lui apprendra à être mort) et le crâne de GRAND-MERE (ça lui apprendra à me gêner tellement en public) et le crâne du DR FEIN (ça lui apprendra à me demander si quelque chose de bien ne pourrait pas sortir de la port de PAPA) et les crânes de tous ceux que je connais. LES SPECTATEURS applaudissent, tous, parce que moi, je rime à quelque chose. Ils me font une standing ovation pendant que je continue à le frapper et à le frapper encore. Je les entends crier.]
        LE PUBLIC. Merci ! Merci, Oskar ! Nous t'aimons tant ! Nous te protégerons !

Ça, ç'aurait été formidable.

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