A la gare, il y a ces deux garçons qui se relaient pour demander des cigarettes aux passants.
Il y a ce couple aussi, qui s'étreint comme si c'était la dernière fois.
Ce pigeon, sur la rambarde qui fait les cent pas et tous ces gens, qui marchent avec toutes leurs valises.
Il n'y a pas le soleil qui s'est déjà couché mais il y a les chips, achetées in extremis au kiosque avant sa fermeture.
Il y a ces garçons, qu'on ne trouve qu'ici et qui te demandent en passant si ça va dans l'espoir de pouvoir s'arrêter et repartir avec un numéro. Tout se joue dans la réponse au ça va et à la manière de rabaisser les yeux juste après. Retourner le plus vite possible à son occupation première, ne pas donner l'once d'un espoir.
A la gare, j'aurais un peu aimé qu'il y ai quelqu'un quand même. Quelqu'un à regarder, quelqu'un à parler.
Mais au final l'important c'est de sourire. Sortir et regarder le spectacle des gens. Respirer cet air qui sent tellement bon et attendre tout en regardant l'heure, histoire de pas rater le prochain train.

 

 

D'accord ?